Cette année, nous créons un écosystème marin qui abritera une faune d’invertébrés. Pour ce faire, nous avons conservé les pierres « vivantes » du dernier projet. Tout l’été, ces pierres sont restées dans l’eau de mer tempérée, ce qui a permis de préserver la microfaune. Nous avons ainsi réutilisé le sable et les pierres du semestre dernier et nous avons complété l’équipement technique de l’aquarium afin d’optimiser le développement des invertébrés. Outre un éclairage adapté (plus de 12’000 Kelvin), une pompe de brassage de 2500 litres par heure, un chauffage et son thermomètre et l’osmolateur qui compense automatiquement l’évaporation, nous avons ajouté cette année un écumeur à protéines afin de retirer une grande partie de la pollution avant même qu’elle n’entre dans le cycle de l’azote, ce qui permet d’obtenir un eau d’excellente qualité.

Après le remplissage de l’aquarium avec un mélange d’eau et de sel spécifique pour l’aquariophilie, il a fallu attendre quelques heures pour que l’eau soit limpide. Evidemment, le mélange a été effectué dans des seaux séparés et en contrôlant précisément les quantités de sel introduites. Afin d’éviter tout choc pour les pierres vivantes, le mélange a été vigoureusement brassé à l’aide d’une pompe avant d’être placé dans l’aquarium. Comme vous pouvez le constater ci-dessous, les invertébrés sont rapidement ressortis de leur cachette (ici une petite étoile de mer du genre Asterina).

L’évolution des pierres en quelques semaines est significative. Des vers tubicoles sont apparus et se sont développés, tout comme de nombreux gammares. Quelques algues supérieures ont également commencé à pousser. En fin de semestre, nous avons ajouté un nouvel invertébré à notre petit écosystème : un bernard l’ermite (Calcinus elegans). Afin de nous assurer qu’il aura de quoi se nourrir en suffisance, une distribution de pastilles spécifiques est assurée tous les deux jours par un distributeur automatique.