
A la fin de chaque semestre, nous enlevons les poissons qui quittent l’école et rejoignent un autre aquarium prévu pour eux. Ce semestre, lorsque nous avons voulu préparer l’aquarium pour le nouveau projet, une surprise nous attendait : outre les plantes et les escargots que nous avions laissés dans le bac entre les deux projets, nous y avons également trouvé une jeune femelle barbus cerise d’environ 2 centimètres. Le groupe d’adultes avait en effet frayé et un de leurs oeufs a échappé à leur voracité, permettant l’éclosion et le développement de cette jeune femelle qui a grandi en se nourrissant des algues et des nutriments offerts par le biotope. Cet heureux événement inattendu est non seulement révélateur de la bonne maintenance des poissons qui se sont sentis assez bien pour frayer, mais aussi de la qualité de l’écosystème qui a permis, dans 72 litres, à un jeune poisson de se développer par lui-même. Cela confirme l’importance de la mise en place d’un environnement reflétant la structure naturelle de l’écosystème (plantes, escargots, racines…) lorsqu’il s’agit d’élaborer un aquarium.
Depuis, la jeune femelle a rejoint un aquarium spécifiquement conçu pour qu’elle puisse grandir avant de retrouver ses parents dans le bac communautaire de 600 litres. Quelques brins de Limnophila sessiliflora lui permettent de trouver des cachettes à la surface de l’eau et de se sentir à l’aise. Les Pistia et les Vallisneria ont quant à elles été récupérées de l’aquarium où elle est née pour faciliter son acclimatation.


